A l'heure des réseaux sociaux, de la toile internet, je cherchais une forme de "partition" de ce qu'il reste de l'intime, dans ce monde de l'extime, comme le nomment les sociologues. "1 time" se lit ici intime et ouane taïm (de l'anglais), à l'instar de la correspondance entre les ar tistes peintres Gaston Chaissac et Jean Dubuffet. Et c'est dans le tumulte du monde d'aujourd'hui, dans ce fracas de violences, de souffrances et d'exils que je commençais un travail quotidien d'enregistrements sauvages "maison", souvent improvisés à partir de la conquête des sons d'un nouvel instrument. La "mainvielle à roue". Une commande que j'ai faite à un facteur d'instrument toulousain Jacques Grandchamp. Il s'est appliqué à suivre ma demande initiale "une vielle à roue comme Marcel Duchamp aurait fait un tableau". C'est donc un ensemble "ready-made/création artisanale originale" que m'a conçu Jacques. Je lui ai demandé qu'elle sonne bourdons et percussions pour soutenir mon chant quand il part dans les coins. Quand il va voir si j'y suis. Quand il s'improvise.